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V
incent Roux empoigne quelques fraises
tout juste cueillies et les porte à ses narines:
«J’adore cette odeur »
. Le jeune chef de
culture de Philfruits à Riddes est à l’œuvre dans
ses fraisiers d’avril à novembre. Bon an mal an,
100 tonnes de ce fruit-fleur sont produites par
Philfruits. Tout commence au début du printemps
sous serre dans la plaine du Rhône. L’Eve delight
est la première à arborer son rouge vif séduisant
sur son lit de fibres de coco. Au fil des semaines
et des mois, elle sera rejointe par la Cléry, l’Irma,
la Joly ou encore la Mara des bois, cultivées en
plein champ dans des tunnels ouverts, mais
toujours sur des fibres de coco afin de limiter les
traitements du sol.
Lutte
biologique
Ces petits fruits nécessitent une attention de tous
les instants. De fait, c’est une véritable guerre de
tranchées qui se livre à l’ombre du feuillage vert.
Il y a les thrips, ces petits insectes qui attaquent
à la fois la fleur et le fruit. Ces piqueurs-suceurs
aspirent le contenu des akènes en développement,
entraînant la mort des cellules.
«Nous travaillons
en lutte biologique et contre-attaquons avec
d’autres insectes que nous disposons dans de
petits sachets au pied des plantes »
. Si les thrips
finissent par capituler, la drosophile suzukii cause
bien des soucis à Vincent Roux. Cette bête noire
Vincent Roux, le jeune chef de culture de Philfruits à Riddes
Saison
