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Aujourd’hui encorepersilsplat, friséet ciboulette
se taillent la part du lion sur les étals, suivis de près
par l’aneth, la coriandre, lamenthe et le cerfeuil très
prisé en hiver. Viennent ensuite le thym, le romarin
et la sauge. L’estragon, la livèche, la sarriette, l’origan
et lamarjolaine ferment lamarche. Les herbes spé-
ciales comme le thym citron, la menthe chocolat,
le basilic thaï peinent à être appréciées.
RémyEstoppeya développé aufil des ans une
fine connaissance de ce que nous allons manger:
«Quand le grand distributeur que je livre prévoit
une action sur le saumon, je sais que je vais vendre
beaucoup d’aneth, et quand la saison des grillades
se profile à l’horizon, c’est le thym, le romarin et la
sauge qui sont fortement demandés»
. En fonc-
tion des destinataires de la production, les herbes
d’Oron sont livrées envrac, en sachets de 50 ou 100
grammes ouenblisters refermables de20grammes.
365 jours par an
Ce passionné de saveurs végétales ne se tourne
jamais les pouces. La saison froide venue, c’est à
l’étranger qu’il se fournit pour satisfaire tous ses
clients.
«Des accords sont passés en novembre
avec une entreprise de négoce spécialisée qui
importe pour moi des herbes aromatiques d’Es-
pagne, d’Italie, du Maroc ou d’Israël. Les prix sont
calculés en fonction du volume. »
Depuis peu, Rémy Estoppey s’est lancé dans
une nouvelle aventure. Il a entamé la reconversion
d’une partie de son exploitation en bio avec une
belle surprise :
«Les herbes cultivées en bio ont
beaucoup plus de goût que les autres»
. Pour le
basilic, le défi est de taille. Très sensible aumildiou,
il nécessite des soins particuliers. Pour limiter les
traitements au minimum, les plantes sont dispo-
sées sur une natte en plastique avec un arrosage
au goutte-à-goutte en-dessous de la natte. Un
système de ventilation sur bâche permet de faire
passer le taux d’humidité de 90 à 35-40%. C’est
à ce prix que les traitements peuvent être limités.
LE SUBTILE ARROSAGE DU ROMARIN
